Aviez-vous constaté
que
l'actualité pouvait montrer certaines limites de
vos
valeurs parentales et autant que votre éthique? Quand Michèle
Martin se voit accorder la liberté conditionnelle, comme tout autre
détenu, quand Agnès Pandy se voit retirer son bracelet électronique
et quand DSK est mis en accusation pour agression sexuelle outre
atlantique, nous sommes confronté à nous même.
En quoi ces affaires
similaires ou différentes touchent-elles à notre parentalité? Avez
vous lu les commentaires concernant Michèle Martin? L'appel à la haine,
au
meurtre qui a découlé de l'annonce? Le cœur d'un peuple blessé
justifie-t-il de tolérer de tels comportements? J'ai un doute.
Agnès Pandy n'a pas motivé la sphère francophone européenne dans l'indignation. Et pourtant c'est elle aussi une criminelle toute cra-cra dans notre lecture émotionnelle.
On s'en tape un peu de Romain Hissel, mais pas que le jugement passe en appel. Aujourd'hui on le reconnait comme ayant eu une folie passagère. C'est vrai qu'un père défendant la cause des victimes de pédophilie et qui de l'autre coté en est un adepte... y a de quoi disjoncter.
DSK est condamné avant d'être jugé par certains, ou les théoristes du complot s'en donnent à cœur joie... Chacun omettant le délicat point: la victime. Qui d'entre vous connait son nom ?
Agnès Pandy n'a pas motivé la sphère francophone européenne dans l'indignation. Et pourtant c'est elle aussi une criminelle toute cra-cra dans notre lecture émotionnelle.
On s'en tape un peu de Romain Hissel, mais pas que le jugement passe en appel. Aujourd'hui on le reconnait comme ayant eu une folie passagère. C'est vrai qu'un père défendant la cause des victimes de pédophilie et qui de l'autre coté en est un adepte... y a de quoi disjoncter.
DSK est condamné avant d'être jugé par certains, ou les théoristes du complot s'en donnent à cœur joie... Chacun omettant le délicat point: la victime. Qui d'entre vous connait son nom ?
Nous réagissons à
l'actualité avec nos émotions. C'est inévitable. Mais nous en
oublions les valeurs que nous voulons transmettre à nos
enfants. Quand un parent choisit d'aborder sa parentalité dans le
respect, il doit remettre en question ses jugements à
l'emporte-pièce sur ce qui alimente la presse. Surtout si ces sujets
touchent à l'instinct de protection que l'on a pour ses enfants.
Ét bien oui, l'appel à la haine contre Michèle Martin est surtout dû à la peur que notre progénitures passent entre les griffes de tel monstre.
Ét bien oui, l'appel à la haine contre Michèle Martin est surtout dû à la peur que notre progénitures passent entre les griffes de tel monstre.
Mais la peur comme
maitre
mot, dans certains cas et pas dans d'autres, n'aide pas à la clarté
vis-a-vis de nos marmots. Ils nous entendent parler de ces sujets qui
sont au cœur de la vie médiatique actuelle. Et ils ne sont pas
stupides. Ils remarquent notre dichotomie. Nous sommes là, balançant
nos belles pensées philosophiques. Vas y que « je te
respecte », que « je t'aime », que « je te
traite avec le même égard que j'attends pour moi »,
blablabla... Et puis , tout à coup se pointe un sujet controversé et
j'agis en
contradiction avec tous mes principes... quoi que ;))
Nos instincts de
protection ont un sens. Jeter de l'huile bouillante sur Michèle
Martin ne protègera pas nos enfants d'un monstre. Car ce ne serra
pas elle qui touchera à nos enfants. J'ai ceci en tête :
« Elle
croit que les mains d'une bête humaine qui tue se mettent à fumer
et
que cette bête en a honte lorsqu'une jeune fille habite sa maison »
« Il
était une fois » par Les Secrets de Morphée
Les
monstres ne sont pas visibles, sinon, nous n'aurions pas aussi peur
d'eux. Il est évident que nous ne vivons pas dans un monde de
bisounours. Mais une dictature médiatique nous fait vivre dans la
peur. Car, en tant qu'être sensible, nous ressentons la peur; et les
média se font fort de l'alimenter. Cette émotion peut faire voler
en éclat nos valeurs parentales, notre éthique. La peur déclenchent nos
instincts primitifs, notre système de survie de
« tuer-ou-être-tué ».
en
tant que parent, Nous avons un large choix d'option, que vous ayez
pris le chemin de la haine alimentée par la peur ou non. Et si nous
commencions par parler avec nos enfants de cette peur pour eux, cette
peur qui nous fait renier nos valeurs? Et si on leur parlait des
causes qui sont en nous?
Si
on
n'a pas suivi le chemin de la haine publique, il faut aussi en
parler. Car cette société dans laquelle nous refusons de bêler avec les
moutons nous accuse alors de ne
pas être capable de protéger nos enfants.
Quand
je
choisis
de dire que je suis heureuse que Michèle Martin soit
traitée avec les mêmes droits que l'oncle Henri qui n'a pas dénoncé
son frère pédophile, c'est parce qu'au delà de ces faits, je veux
les traiter dans l'égalité de droit. Car pour être moi-même
traitée avec égalité dans tout ce que je fais, je dois accorder
cette même égalité à tous. Je veux que mes libertés soient
respectées et je ne veux pas transiger.
Je
ne
veux pas, sous prétexte d'avoir peur, changer la société pour
perdre mes libertés. Je condamne moralement des positions. J'en
parle. Mais, le soir, dans mon lit, je suis ravie de ne pas être
juge, car je suis incapable d'être aveugle. Je sais que j'agirais
avec mes pulsions de protection, avec ma peur. Je ferme ma porte à
clef. Le monde n'est pas à fuir. Mais je l'affronte avec prudence,
sans m'enfermer dans mes murs.
Quand
les médias nous montrent, nous rappellent, ou nient les pires aspects de
l'humanité, cela nous renvoi à nos propre limite. Et il faut les regarder en face. Nous savons nous
raccrocher à nos valeurs, notre éthique. Ceci met nos valeurs à rude épreuves, car occasionnellement, nous pouvons faire des écarts sur notre éthique.
N'allez
jamais croire que j'approuve les comportements que nous offre
l'actualité de ces dernière semaines. Loin de là. Mais ma
réprobation n'est pas encore devenu pour moi une occasion de nié mes valeurs et mon éthique.
Voici
un
sujet
qui n'est ni blanc, ni noir. Qui relève de chacun. Je
n'appellerai pas à la haine, je ne l'approuverai pas. Je
défendrai ma position. Mais je comprends cette peur. Je ne vous
jetterai pas la pierre de penser que Michelle Martin est un monstre
qui doit pourrir dans une cellule. Une part de moi le
souhaite également de tout son être parce qu'elle trouve que c'est
mérité.
Mais
cette partie là n'a pas pris le dessus sur l'autre. Je sais, du plus
profond de mes entrailles, que si un monstre essaie de toucher mes
enfants la rage serra au dessus de tout. Je connais mes limites
émotionnelles et je sais quand je les franchis.
Il
n'y a pas de hasard si le film « Le droit de tuer » a
fait tellement débat. Car il touche au fin fond de cette
problématique.
J'aborde
le
monde
avec prudence. Mes enfants ne vivent pas coupés du monde
dans une bulle. Mais ils ne sont pas libres d'y aller sans nos yeux
de parents. Je sais que je n'ai pas de super pouvoirs et je ne peux
pas les protéger de tout. La nuit, quand ils dorment paisiblement,
j'y pense. Mais je n'en suis pas esclave. J'essaie de trouver notre
équilibre.
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