Un vaste sujet que celui cacher derrière l'injonction « non! ». Il pose
la délicate question des limites. Ce que cela signifie pour nous, mais
aussi ce que cela veut dire dans le monde. Il existe de nombreuses
limites, de celles liées à notre physiologie à celles posées par les lois.
En tant que parent nous sommes submergés de messages « poser des limites
» assortie de la célèbre crainte de l'enfant-roi. Qu'est ce qu'un
enfant-roi, si ce n'est un enfant qui est aliéné entre des crises de
rage de parent à bout et un absence de structure! Mais dès qu'on évoque
la notion de respect des êtres en matière parentale, vient doucement le
spectre de l'enfant roi. Tapis dans l'ombre comme un croquemitaine. Il y
a de quoi baliser.
Pourtant, le respect c'est justement un tas de balise. « Limite » est un
terme qui, aujourd'hui, renvoie a une idée très autoritaire dans le
discours éducatif. Il y a une idée de fermeter.
Le respect est une notion très simple au fond, et bien distincte du «
tout laisser faire ». Il s'agit déjà de respect les corps des un et des
autres. Cette notion est fondamentale.
Mais nous sommes drillés et lourdement poussés à dire « non ». Ce mot
devient à lui seul la sacro-sainte vertu parentale. Personnellement,
j’ai un gros doute : Ce n'est pas l’emploie d’un seul mot qui fait tout.
Le « Non » ferme les choses. Il devrait sortir qu'en cas d'extrème
nessessité.
Il ne s'agit pas de jouer avec les mots. Nous pouvons sans injonction
poser un cadre stable et rassurant aux enfants. Je ne vous dirais pas
que la vie avec des enfants est simple. Il est évident qu'un parent est
un peu un disque rayé qui rappelle les mêmes concepts à de nombreuses
reprises. Que l'on aie choisi d'être dans le respect et l'authenticité,
ou bien dans l'autorité classsique, le parent reste un radoteur
professionnel. C'est ainsi.
Le « non » n'est pas une vertu. C'est un doudou parental rassurant. Il
faut de l'énergie pour lutter contre ce reflexe verbal. Le vrai défi est
justement de parvenir à ne pas passer par cette injonction. Il faut donc
à poser les choses par les actes. « Je ne te fais pas ce que je ne veux
pas que tu me fasses ». Admettre à son enfant que le respecter, c'est
parfois faire une entorse au respect de son corps, notamment dans le cas
de la prise des médicaments quand il est malade. c'est parfois aussi le
contraindre physiquement pour l'empêcher de courir au milieu d'une rue
dont il ne voit pas le danger... etc.
Les enfants aiment expérimenter. Quand il vous jette du sable sur la
tête, le « non! » n'aide en rien. On arrive peut etre à le faire
arreter, mais l'idéal serait qu'il ne recommence pas. Il faut dialoguer
simplement et clairement avec son enfant. A nous de comprendre qu'il
expérimente et à nous de lui dire que c'est désagréable de recevoir du
sable.
quand ça ne va pas avec son enfant, « Non! » devient la prière d'un
avenir meilleur. Mais ce n'est pas une formule magique. Ca ne résoud
rien et ne guérit pas les consquénce de nos impaires. Nous, parents,
nous commentons des erreurs en matière d'Art parental. Il n'y a pas de
guide, pas de notice. Nous sommes des apprentis sorciers. Nous
tatonnons! Nous faisons forcèment des erreurs, parfois monumentales,
parfois droles. Nos enfants peuvent l'entendre. « Oui mon chéri. Je me
suis planté quand je t'ai raler dessus pour que tu arrêtes. J’ai pris un
mauvais raccourci. »
Nos enfants n'ont pas besoin de quantité de mot et d'explication. Ils
comprennent tellement mieux des choses simples. « On ne jette pas de
sable sur les gens parce que c'est désagréable, ca gratte ». « Moi, je
ne veux pas que la nouriture finisse par terre. Je préfère passer du
temps à jouer avec toi que faire le ménage derrière toi».
Je pense qu'il y a plus de vertu à l'éviter, à ne pas devoir y faire
recourt...Je ne suis pas vertueuse :-) . Je prends parfois des raccourcis
et je paie le prix de l'inefficacité !